Communiqué de presse 09-06-2024
La population genevoise dit NON à des crèches au rabais et OUI à des conditions de travail décentes dans la petite enfance
Ce dimanche, les Genevois-es votaient sur la modification de la loi sur la petite enfance qui avait été décidée par la majorité de droite du Grand Conseil. Cette modification était combattue par un large comité référendaire, composé d’associations professionnelles du secteur, de partis et de syndicats. Si cette modification législative avait été acceptée, elle aurait représenté une attaque flagrante contre les conditions de travail d’un personnel essentiellement féminin et aurait considérablement dégradé les conditions d’accueil des enfants.
Les arguments fallacieux des partisan-es de cette modification de la loi, axés essentiellement sur l’ouverture de places de crèches privées supplémentaires, ont donc été légitimement balayés dans les urnes. La population genevoise a donné un signal clair : ce n’est pas en supprimant les usages professionnels, et en appliquant le salaire minimum au personnel non soumis à une CCT ou à un statut de droit public, que des progrès seront effectués dans l’accueil préscolaire.
Alors que le secteur fait face à une pénurie de personnel dans la petite enfance, il aurait été absurde de dévaloriser encore plus ces professions. Les places d’accueil n’auraient pas été augmentées par cette mesure, au contraire des marges des crèches privées, qui auraient conservé leurs tarifs aussi exorbitants qu’inaccessibles à la plupart des familles du canton.
Ce NON doit désormais servir de base sur laquelle renforcer la politique publique de la petite enfance. Car le maintien des parents en emploi ne passera pas par la dégradation des conditions de travail dans les crèches, mais au contraire par un investissement plus important des collectivités publiques pour créer de nouvelles places.
Ce NON sonne également comme un avertissement clair envers la majorité de droite du Grand Conseil : toute attaque contre un accueil préscolaire de qualité sera systématiquement combattue, tout comme les tentatives de remettre en cause les mécanismes de régulation du marché de travail. Nous poursuivrons nos actions politiques et syndicales visant à valoriser le personnel de la petite enfance et à renforcer le réseau de places d’accueil.
Pour plus d’informations
- Amanda Ojalvo, pour le comité référendaire, 078 914 90 94
- Valérie Buchs, SIT, 079 454 58 40
- Maurice Perrier, AGEDE, +33 6 72 65 22 35
- Davide De Filippo, CGAS, 079 707 14 67
- Vues : 704