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Communiqué de presse

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GENÈVE, LE 9 FÉVRIER 2024                                    

PROPOSITION DE L’UDC SUR UNE RÉVISION DES NORMES D’ENCADREMENT DES 2-4 ANS EN CRÈCHE À GENÈVE : UNE FAUSSE BONNE IDÉE !

L’association des cadres de la petite enfance genevoise (ACIPEG) s’oppose à la proposition de loi faite par l’UDC sur les normes d’encadrement des 2-4 ans et alerte sur l’absence absolue d’effet concret et positif des changements proposés. 

Le 8 décembre 2023, l’UDC, soutenue par des membres du PLR, a déposé au Grand Conseil un projet de loi pour modifier la Loi sur l’accueil préscolaire (LAPr) (J 6 28). L’objectif annoncé serait d’accroître le nombre de places de crèche disponibles par une réforme structurelle. Les modifications toucheraient le taux d’encadrement des groupes d’enfants des 2-4 ans, d’une part en augmentant le nombre d’enfants par adulte, d’autre part en modifiant la répartition du personnel, par une diminution de 10% des taux de personnel diplômé et de titulaires de CFC et l’introduction d’un taux de 20% d’auxiliaires. Selon les signataires : « Ces nouvelles proportions concilient tant la volonté d’abaisser les coûts que celle de faciliter la création de nouvelles places. »(https://ge.ch/grandconseil/data/texte/PL13395.pdf)

L’ACIPEG relève que l’augmentation du nombre d’enfants présents par adulte n’aura aucun effet sur le nombre de places disponibles, puisque celles-ci sont déterminées par la taille des salles des structures d’accueil (trois mètres carrés par enfant).

La répartition des adultes proposée est proche de la pratique accordée par dérogation en raison d’une pénurie de personnel formé. Nous pouvons déjà constater qu’elle n’a jamais permis de faire des économies qui auraient contribué à l’ouverture de structures d’accueil supplémentaires.

Au contraire, comme le reconnaissent eux-mêmes les signataires dans leur argumentaire, le personnel subit déjà de plein fouet la pénurie de personnel formé. Genève est l’un des cantons romands où les normes d’encadrement sont les moins favorables aux 2-4 ans et la proposition de loi n’apportera aucune amélioration à la pénurie de places d’accueil. Elle risque en revanche de maintenir et même de dégrader la situation de travail tendue que connaît le secteur actuellement (manque de personnel qualifié et taux d’absentéisme important) et de péjorer la qualité de l’accueil.

L’ACIPEG rappelle les constats de l’OCDE : « (…) les environnements sont riches et stimulants et la pédagogie, de qualité, si le personnel est plus qualifié (…). Des taux d’encadrement plus élevés sont systématiquement associés à des relations de qualité entre le personnel et les enfants dans l’EAJE. Il est courant de considérer que des taux plus élevés sont bénéfiques, car ils permettent au personnel (…) de passer moins de temps à gérer les perturbations en classe (OCDE, 2020[14]). » (https://www.oecd-ilibrary.org/sites/afe23569-fr/index.html?itemId=/content/component/afe23569-fr)

CONTACT PRESSE : Cécile Borel, pilote de la commission stratégique de l’ACIEPG, 076 320 33 19 cs.Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.


 L’ACIPEG défend les intérêts des cadres de la petite enfance genevoise, la qualité des prestations offertes aux enfants et aux familles et collabore activement avec les partenaires et les organismes de l’accueil préscolaire genevois.

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